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Il était un foie ...
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16 novembre 2009

Entrée à l'hôpital pour le bilan pré-greffe

Le week-end précédant mon hospitalisation, quelques collègues m'ont envoyé un mél ou un texto pour me souhaiter bon courage. D'autres l'ont fait de vive voix. Mes parents et des amis se sont montrés tout aussi bienveillants. Me voilà donc prêt à affronter tous les examens du bilan pré-greffe !!!

Ce lundi 16 novembre, je me lève à 6h00. Dur dur.
A 7h00, ma compagne me conduit à la gare, puis poursuit sa route pour se rendre à son travail. On s'échange quelques mots d'amour et quelques doux baisers avant de se souhaiter mutuellement bon courage. Dans le hall de la gare, je lis que mon train aura 10 minutes de retard. Aucune importance, cette fois, j'ai pris mes dispositions : largement le temps d'arriver à destination et si besoin, de prendre un autre train.

gareJe suis sur le quai de la gare. Le temps est clément en ce mois de novembre. Humide, mais doux.
Le train arrive avec le retard prévu. Le voyage se passe sans encombre, le trajet est assez court. Au bout d'une heure et demi, le train arrive à destination. Le compagnon de ma mère, un homme extrêmement sympathique, m'attend devant la gare, et me conduit chez ma mère.
Après le déjeuner, ma maman m'accompagne jusqu'à l'hôpital. A 15h, nous voici à l'accueil pour admission à l'hôpital. Je prends un ticket et attends mon tour.

Ma mère me laisse, mon père arrive et prend le relais.

L'enregistrement se fait rapidement, mon dossier est complet. J'ai déjà envoyé les justificatifs nécessaires, comme cela était précisé dans le courrier de convocation pour hospitalisation. Nous prenons l'ascenseur, direction le 13e étage, au service d'hépato-gastroentérologie.

L'infirmière qui m'accueille complète mon dossier administratif puis me conduit dans ma chambre, au numéro 36. Elle me présente les lieux, me recommande de fermer à clé l'armoire qui est mise à ma disposition. L'hôpital décline bien évidemment toute responsabilité en cas de vol. Et j'ai du lourd : téléphone portable, I-Pod, ordinateur portable. Je confie mon argent à mon père, je le récupérerai à ma sortie.

chambre_pregreffe   chambre_pregreffe

Une autre infirmière arrive, se présente : M. C'est elle qui s'occupera de moi. Elle est d'origine guadeloupéenne, martiniquaise précisément.
Mon père la branche alors sur la Guadeloupe : il partage ses souvenirs de vacances, la vie de son père, mon grand-père, qui a vécu là-bas un certain temps. Après quelques minutes de discussion, l'infirmière se libère pour poursuivre son travail.

Je défais mes affaires. Je me rends compte que j'ai oublié une serviette de bain. Je supplie une infirmière de me dépanner pour ce soir. Demain, maman m'en apportera une !
J'explique également que j'ai des contraintes alimentaires en raison de ma maladie de Crohn. On me rassure en me précisant qu'une diététicienne me rencontrera demain.

Mon voisin de chambre Monsieur B., d'origine camerounaise, est un homme d'âge mur, la cinquantaine je dirais. Il a une cirrhose, il a l'air de planer un peu, il est apparemment souffrant. Démarche lente, voix légèrement audible, débit lent. Il est plaintif, sa maladie ne l'épargne pas apparemment. Le bilan pré-greffe qu'il subit n'a pas l'air de l'enchanter. Je précise alors que je suis là aussi pour faire ce bilan, que j'aurai comme lui besoin d'une greffe hépatique. Il fait les gros yeux, sans doute surpris du fait de mon jeune âge, peut-être compatissant.

Il met la télé, je sors mon ordi. Heureusement que la technologie est là pour combler le vide existentiel !!!
Mon père se décide à partir, attraper son train. Il promet de revenir très vite, je luis réponds qu'il n'y a pas d'urgence. On convient de s'appeler demain midi, pour que je lui donne des détails des examens qui m'attendent.

A 16h50, la secrétaire de mon lieu de travail m'appelle pour prendre de mes nouvelles, ce qui me touche.

19H30, le repas est servi. Le plateau semble bien vide. Je crois que je ne passerai pas la semaine. Je vais dépérir s'ils ne me nourrissent pas plus mieux. Un petit potage, très très liquide. Deux minces tranches de rosbeaf et quatre nano-patates. De l'edam et du pain. Une compote et un petit gâteau marbré.J'avale tout ça très vite. Heureusement, j'ai apporté un paquet de Pépito au chocolat noir et un banane.

La promiscuité commence aussi à me peser. La télé qui braille, ça devient agaçant.
Et je ne supporte pas l'inactivité. J'ai besoin de bouger, je me lève souvent de mon lit, pour vite me rasseoir. Je ne vais quand même pas faire les cent pas dans ce vingt mètres carré ? Mon voisin de chambre va me prendre pour un fou.

M., l'infirmière, m'apporte la programmation de mes rendez-vous. Hou là là... un parcours de combattant !
Je commence par la stomatologie... ce matin ? Elle est bien bonne celle là. J'étais convoqué à l'hôpital à 15h. Comment aurais-je pu être présent à ce rendez-vous ce matin ? On aurait pu me le signifier avant.

rdv_pregreffeMardi :
10h : assistante sociale, Mlle L., et Mme P., infirmière coordonnatrice de transplantation.
11h30 : échographie cardiaque
Mercredi :
10h30 : ORL
11h30 : écho-doppler hépatique + radio thorax
Jeudi : coloscopie (voilà ! le rendez-vous de vendredi dernier chez l'anesthésiste, c'était en prévision de la coloscopie)
Vendredi :
12h : angioscanner thoraco-abdominal
Le lundi suivant
:
15h : cardiologie

Et je découvre qu'il me reste d'autres examens, programmés plus tard.
le 1er décembre, à 15h : EFR
le 8 décembre à 10h20 : rendez-vous d'anesthésie, puis à 14h : rendez-vous avec le chirurgien

Je devrai encore voir la psychologue, qui est actuellement en congé. Et faire une radio sinus panorex.
Ca me gave rien qu'à découvrir la liste des rendez-vous.
Le pire, c'est qu'il me faudra revenir. Je ne compte plus les aller-retour... J'ai l'impression que toute ma vie tourne actuellement autour de l'hôpital.

chambre_pregreffeBon, je vais pouvoir faire un brin de toilette. L'infirmière m'a apporté une taie d'oreiller en guise de serviette.

Le soir, je regarde une vidéo sur mon ordinateur avec mes écouteurs, tandis que mon voisin dort.
Vers 22h, l'infirmière du soir nous rend visite, prend la tension et la température puis nous souhaite une bonne nuit. A 22h30 environ, je range mes affaires de valeur dans l'armoire, que je ferme à clé. On ne sait jamais...
Une infirmière entre dans la chambre dans la nuit, aucune idée de l'heure, je somnole. Elle avait une lampe de poche. J'ouvre les yeux, elle demande si tout va bien. Je réponds par l'affirmative. Je me serais passé de cette visite, pour être franc. J'ai un sommeil léger.

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