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Il était un foie ...
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28 décembre 2009

Une journée moins douloureuse physiquement

Au réveil, je me sens plutôt bien. Enfin... mieux qu'hier, plus "léger". Le ballonnement a disparu, je n'ai plus de douleur. Je mange léger au petit-déjeuner, un petit bol de lait et un morceau de pain légèrement beurré, avec un peu de confiture d'abricot. Ça passe.

Je me surprends à avoir un peu faim à l'heure du déjeuner. Un toast avec une tranche de gouda et du jambon blanc. Un peu de coquillettes et un morceau de quiche. Je mange seul. Ma compagne est partie rendre visite à un ami pour la journée. L'après-midi me semble longue. Je suis un peu cafardeux. Mes journées sont monotones. Si seulement j'avais assez d'énergie pour aller me balader en ville.

Le chat et moi passons plusieurs heures affalés dans le canapé.

Un médecin de l'hôpital m'appelle en fin d'après-midi. L'équipe médicale a encore parlé de moi lors de la réunion du staff. Le médecin me dit qu'il a bon espoir que la greffe se fasse assez vite, surtout si j'accepte de recevoir un greffon atteint par le virus de l'hépatite B. Il m'assure qu'il n'y a aucun danger, d'autant plus que je suis vacciné. Depuis quatre ans ils font des greffes de ce type, et avec succès dans plus de 95% des cas. Si par malchance, le virus se réactivait, les médecins me prescriraient des antiviraux et me referaient le vaccin pour renforcer mes défenses. Et ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir.
Le docteur me demande alors si, lors du bilan pré-grefffe, j'ai déjà signé un document autorisant la greffe d'un foie atteint par l'hépatite B. Je ne m'en souviens pas. Je lui donne alors mon accord par téléphone.

Demain, c'est prise de sang... encore une ! J'active l'alarme de mon réveil, une fois de plus.
bouddhaLe plus dur dans ce que je vis actuellement, c'est que mon quotidien tourne autour de la maladie. Les rendez-vous médicaux ponctuent ma vie, ma déchéance physique me rappelle à chaque seconde que mes jours sont comptés. J'aimerais pouvoir me déconnecter, ne plus me voir, ne plus me sentir. Ma force, je la tire de ma tête. Je la garde froide. Je ne pense pas au pire, je ne suis pas fataliste. Je sais que tout peut arriver et je l'accepte, non sans me battre. J'ai confiance.

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