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Il était un foie ...
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22 juillet 2010

Consultation de couple auprès de la psychologue

coupleA 13h, ma compagne et moi-même avons rendez-vous avec Mme V, la psychologue clinicienne de l'hôpital, qui me suit depuis la transplantation hépatique. Ce jour-là, je croise Mme P, la coordonnatrice de transplantation, et Mme L, l'assistante sociale. Un échange bref mais chaleureux.

Mme V arrive et me prend d'abord seul dans son bureau, pour faire le point.
Je lui parle de ma dernière complication, qui m'a enlevé le peu de sérénité que j'avais gagnée depuis la greffe. Je lui parle également de nos récentes vacances, une véritable bouffée d'oxygène. Nous en venons ensuite à parler de ma compagne, de sa très grande fatigue, de ses problèmes de sommeil, de ses angoisses et de ses cauchemars. Puis de son désir d'enfant, de mon incertitude à ce sujet.

Une demi-heure plus tard, c'est au tour de ma compagne.
Une heure plus tard, je les rejoins dans le bureau. Nous discutons jusqu'à 17h.
Ma compagne a un réel désir d'enfant, mais ne veut en aucun me forcer la main. De mon côté, je suis plus partagé.

  • Transmettre mon patrimoine génétique défaillant, mes maladies... Une vision insupportable, une culpabilité certaine. Mme V me dit que l'on peut travailler ce sentiment de culpabilité.
  • Prendrai-je le temps de me consacrer à un enfant, au détriment de mes propres activités, de mes loisirs et de mes désirs ? Peut-être que le moment viendra où ce sentiment changera.
  • Serai-je capable de m'occuper d'un enfant, en aurai-je la force, l'énergie nécessaire ? Pour le moment, la réponse est à l'évidence non. Mme V rappelle combien la transplantation est fatigante pour le patient et qu'il lui faut du temps pour récupérer.
  • Ma compagne sera-t-elle capable de s'occuper de cet enfant, alors qu'elle accuse déjà une grande fatigue à cause de sa nature angoissée et de ses nuits agitées ? Mme V dit à juste titre qu'il faudrait qu'elle travaille la relaxation. Elle pense aussi qu'un psychiatre pourrait lui prescrire un traitement qui l'aiderait à dormir, un traitement sans effet secondaire. Car jusqu'à présent, ma compagne n'a jamais supporté les anti-dépresseurs.

Je suis moi-même quelqu'un d'angoissé, j'ai développé un comportement compulsif qui se traduit par une hyperactivité. Le besoin de remplir mes journées, de ne pas laisser ce temps fuir. Je cours après la vie en quelque sorte.

La psychologue trouve que nous sommes un couple peu conformiste, qui a su rester jeune. Nos angoisses sont tout à fait logiques. Nous avons du temps devant nous, la question de l'enfant peut se poser plus tard, sans trop se soucier des conventions ni de la fameuse horloge biologique. Cette parole me rassure.

Nous convenons de prendre rendez-vous avec un médecin pour régler les problèmes de cervicales de ma compagne, de faire une radiographie avant d'aller consulter un kiné-osthéopathe. Nous pensons la revoir dans quelques semaines ou quelques mois. Sans doute lorsque j'aurai repris le travail : un nouveau départ, de nouvelles bases.

Je me sens plus léger, plus serein, plus confiant.

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