Un bilan mitigé

Aujourd'hui, j'ai pris ma journée pour me rendre à l'hôpital.

Je passe une échographie hépatique de contrôle, il est midi. La radiologue qui se charge de l'examen a un doute, elle appelle sa collègue, qui connaît bien mon dossier. Quand elle entre dans la salle, elle me salue avec un sourire légèrement crispé et me demande comment je vais. Je lui demande le bilan de l'écho. Elle me dit que l'artère hépatique a de nouveau rétrécit, passant de 8 mm à 5 mm de diamètre, à la limite de la normale. Il faudra refaire un contrôle dans un mois.

Ma joie de pouvoir rentrer à la maison ce soir est mitigée. Il semble que mon problème de sténose à l'artère persiste. Je suis bon pour un séjour prochain en milieu hospitalier. Cette situation m'inquiète.

Un peu avant 15h, mon hépatologue me reçoit. Elle me demande comment je vais, je ne lui cache pas mon inquiétude quant à la complication qui semble perdurer. Elle me comprend, mais ne se prononce pas sur mon cas. Je lui demande si cela peut être un symptôme de rejet, elle me répond alors par la négative, avec un sourire. Je ne sais pas comment interpréter ce sourire. Sourire ironique ? Ai-je soulevé un problème que les spécialistes eux-mêmes tentent de comprendre ?

J'ai traversé un lourde épreuve, j'ai subi une transplantation hépatique. Sept mois après la greffe, je me pose cette question : "suis-je réellement sauvé ?"

Le docteur me renouvelle mon traitement, en baissant la dose des corticoïdes (passant de 5 mg à 4,5mg) et  la dose de l'immunosuppresseur Prograf (passant de 3 mg à 2,5 mg matin et soir). Elle me prescrit un bilan sanguin pour vérifier le dosage de Prograf à la suite de cette diminution du traitement et également vérifier que ma glande surrénale fonctionne correctement (en raison de la prise de cortisone).