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Il était un foie ...
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13 novembre 2009

Consultation d'anesthésie

J'ai rendez-vous à 15h30 à l'hôpital de C, pour mon premier rendez-vous du bilan pré-greffe, avec l'anesthésiste.

trainJ'ai prévu de faire le trajet en train. Marre de passer plus de 5 heures au volant dans la journée. Une journée de travail me paraît moins fatigante. J'arrive donc en gare, vingt minutes avant le départ du train, soit vers 11h30. Je vais à l'accueil acheter mon billet.. L'employé SNCF m'apprend que le train ne circule pas, à cause de travaux sur la voie. Il aurait fallu que je prenne un train qui vient tout juste de partir.  Sinon, le prochain est dans plusieurs  heures !!!
La journée commence très mal. Je retourne rapidement dans ma voiture, dégoûté, et je pars à toute allure.

Le trajet est long, je fatigue. J'arrive vers 14h. Difficile de se garer à proximité de l'hôpital. J'attends une bonne vingtaine de minutes sur un parking proche, avant qu'une place se libère.

Je passe la porte de l'hôpital vers 14h40, demande mon chemin à l'accueil. Ascenseur bleu, 3ème sous-sol.
Dans l'ascenseur, pas de 3ème sous-sol facilement identifiable. Je déduis après quelques secondes de lecture attentive des divers étages proposés... qu'il s'agit de l'étage "RCB", soit le "rez-de-chaussée bas".
A la sortie de l'ascenseur je découvre un vrai dédale. Heureusement, la signalétique est rapidement visible et me permet de trouver le lieu de mon rendez-vous, au bout de plusieurs centaines de mètres de marche, tout de même !

CHU_anesthesisteDans la salle d'attente, il y a un écran plat. Un film passe en boucle : il donne des explications sur l'anesthésie. J'apprends notamment qu'une pompe à morphine (PCA) permet au patient de s'administrer quand il le juge nécessaire une petite dose de morphine, pour soulager la douleur. Cette information me rassure.
L'attente dans la salle devient pénible, avec ce film qui passe et repasse et rerepasse... A devenir fou !  J'essaie de me concentrer sur autre chose, sans succès.

Enfin, le médecin vient me chercher.
J'entre dans une très grande salle, quasiment vide. Un bureau aménagé au mieux, avec les moyens du bord, j'imagine.
Maladroitement, l'anesthésiste me demande à deux reprises si c'est bien moi, "Monsieur Rem".
Je lui réponds que oui, je suis bien "Monsieur Rem".
Il me fait part de son étonnement : une greffe de foie ? Sur un sujet de 30 ans ?
Je pense : "Ben oui, docteur, je sais, c'est pas courant, c'est sûrement que mon cas est grave, merci de m'en faire prendre conscience !".
Je lui dis que j'ai une cholangite sclérosante, il me répond qu'il avait deviné que ce n'était pas pour des problèmes d'alcool. J'ai affaire à un médecin comique !

clownSon téléphone sonne. Le médecin se la joue plutôt cool : une conversation mi-professionnelle, mi-personnelle. Il raccroche en balançant nonchalamment son téléphone. Ouahh, quel homme !!! Il se la joue décontractée...

J'ai l'impression d'assister à un sketch. Ce n'est pas courant comme rendez-vous médical.

"Passons aux choses sérieuses", ajoute-t-il. Cela tombe bien, je suis là pour ça !
Il ouvre mon dossier, quasiment vide pour l'instant. Les examens prochains, du bilan pré-greffe, viendront l'enrichir.
L'anesthésiste me dit alors, maladroitement mais sérieusement, que je suis venu pour rien.
Là, j'hallucine. Il me redit que je suis venu trop tôt, qu'il doit me voir après le bilan.
Je lui demande de ne pas me dire de telles choses, lui explique avec désolation, que j'ai conduit plus de deux heures pour venir jusqu'à lui.
On m'a convoqué, alors je n'y suis pour rien. Je me permets quand même de lui dire qu'il y a probablement une coloscopie de prévue dans les jours à venir, d'où cette consultation d'anesthésie. Il ne me répond pas, ne se renseigne pas.

A peine embarrassé, il prend quand même quelques notes, me pose deux-trois questions, prend ma tension, et me dit que de toute façon il faudra que je le revois après le bilan. Merci, j'avais bien compris. C'est un vrai plaisir d'avoir raté une journée de travail, de me taper près de 350 kilomètres dans la journée, de payer un plein d'essence...

Je sors de l'hôpital dégoûté, je mets cette journée sur le compte de la date :  un vendredi 13... j'aurais dû rester chez moi.

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