Troisième jour à l'hôpital

A 9h30, je me rends en stomatologie, avec les clichés d'hier (sinus panorex). Et je découvre qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'un cabinet de dentiste !!! Cette visite est plutôt expéditive : coup d'œil sur la radio, rapide examen buccal. Et hop, retour à l'envoyeur. Je remonte alors dans ma chambre.

Chaque jeudi, un médecin rend visite aux patients. Il me demande comment je vais. Il me dit que je pourrai sortir demain. Il s'étonne que l'on me fasse revenir la semaine prochaine pour un autre examen. A qui le dit-il !
Il s'étonne surtout que l'on ne m'ait pas déjà fait l'ECG (électro-cardiogramme) et demande à l'infirmier présent de s'occuper de ça au plus vite.
Chose dite, chose faite. L'électrocardiogramme est réalisé dans ma chambre, en moins de cinq minutes : quelques électrodes sur le thorax, des pinces aux poignets et aux chevilles. Rapide, indolore (sauf quand on enlève les életrodes : épilation garantie).

Le temps est long ensuite. Après avoir enfilé la blouse, j'attends que l'on vienne me chercher pour la coloscopie. J'ai faim, je n'ai rien mangé depuis hier soir. Je suis faible, je ne me sens pas très bien.
14h, c'est enfin mon tour !
On pousse mon lit roulant jusqu'au point de rendez-vous. J'attendrai encore une dizaine de minutes dans le couloir et le médecin, gastroentérologue sans doute, vient me chercher. A ma stupéfaction, il me demande pourquoi on fait cet examen, si c'est pour un bilan. Je ne comprends pas pourquoi aucune note ne précise tout cela. Alors oui, je lui dis que cela doit être pour un bilan, tout simplement. J'apprends qu'on me fera en même temps une fibroscopie (examen de l'estomac). Pourquoi pas, une seule anesthésie générale pur deux examens, ça me va.

Il est 16h quand on me reconduit dans ma chambre, mon père m'y attendait. Le réveil ne pose pas de soucis, aucun désagrément. Je somnole pendant deux heures environ. Je prends mon temps et ne me décide à bouger qu'à 18h. Je discute un peu avec mon père. Je me lève, lentement. Tout fonctionne au ralenti, mes mouvements, mes paroles. C'est marrant.
Je vais aux toilettes, me fait une petite toilette, ôte la blouse et m'habille.

On me sert un repas de roi à 18h30. Potage, omelette et purée, edam, pain et en dessert : un éclair au chocolat !!!
Je mange doucement, prends le temps de mâcher, fais un pose entre chaque plat. On ne sait jamais, l'anesthésie pourrait  me rendre malade... Le repas passe bien, pas de nausée, ouf'. Je mangerai encore quelques petits gâteaux enfouis au fond de mon sac, en fin de soirée.

A 22h, l'infirmière de nuit m'apprend que demain matin je ne pourrai pas manger. A jeun pour le dernier examen,  l'angioscanner thoraco-abdominal. J'avale alors une compote que m'avait apportée ma mère, avant de me coucher.