Dernière journée du bilan prégreffe et inscription sur la liste d'attente

Aujourd'hui, j'ai deux rendez-vous à l'hôpital : avec l'anesthésiste, puis avec le chirurgien.
Ma compagne m'y emmène. Mon hépatologue nous avait conseillé d'être ensemble pour le dernier rendez-vous, celui avec le chirurgien. C'est un rendez-vous important, puisque le chirurgien inscrit le patient sur la liste d'attente de greffe.

Le rendez-vous avec l'anesthésiste, le docteur H., se passe relativement vite. Il consulte mon dossier, prend des notes. Il m'avoue que je suis un bon spécimen pour une greffe, après avoir passé en revue les analyses de sang (recherches bactériologiques, virales, marqueurs sanguins...). C'est un peu du chinois pour moi. Apparemment, il y a peu de chance que mon organisme rejette le greffon, à ce qu'il me dit. Tant mieux.

En sortant, je cours au service hépatologie. Je leur rapporte en effet le récipient avec mes selles du matin !!! Un examen qui devait être effectué dans le cadre du bilan pré-greffe. Cette coproculture en question permet de chercher d'éventuels vers présents dans le système digestif.

Ensuite, je me présente au secrétariat du service, j'explique que j'ai des analyses sanguines que je souhaite montrer à mon hépatologue. Le docteur M. arrive au même moment, et me demande de patienter, elle va me recevoir.
Au regard du bilan sanguin, le docteur M. me dit qu'elle souhaite me réhospitaliser, pour faire une bili-IRM. Elle m'explique que si un calcul bloque une voie biliaire, il faudra peut-être intervenir et l'enlever. Je lui dis que je n'ai pas envie de rester. Elle me laisse alors une petite journée de répit et me demande de revenir le lendemain.

Enfin, le dernier rendez-vous de la journée : avec le chirurgien, le docteur L. Il me donne quelques informations sur l'opération, je lui pose quelques questions. Il fait ensuite quelques manipulations sur son ordinateur, pour m'inscrire officiellement sur la liste d'attente. Et là, il annonce 8 à 12 mois d'attente. Je suis surpris, déçu. On m'avait plutôt prédit un à six mois d'attente. Ma compagne ne peut retenir ses larmes. Le chirurgien semble embarrassé. Je lui explique que nous avions espéré un peu moins de temps d'attente, que ma santé se dégrade de jour en jour et que nous sommes bien évidemment soucieux.
Il m'explique que bien évidemment, s'il y avait plus de dons d'organe, les choses seraient différentes. Il m'avoue que mon état de santé n'est pas gravissime par rapport à d'autres : ceux qui ont un cancer du foie sont prioritaires, et je le comprends bien.
Nous sortons de ce rendez-vous un peu déboussolé.

Je tente de rassurer ma compagne au mieux. L'attente va nous sembler bien longue. Mais tout est possible, nous a rappelé le chirurgien. Il faut rester joignable à tout moment désormais.