Un état de santé inquiétant

Toujours pas de médecin en vue. Une infirmière m'apprend tout de même qu'ils me gardent pour la semaine.
On me fait ma prise de sang quotidienne.
On me donne de la vitamine K, car j'ai un taux de prothrombine bas. Je prend également l'antibiotique, un cachet le matin.
La journée est longue, je veux voir un médecin pour qu'il me donne des explications !!!
Le moral baisse... Je rode dans le couloir à plusieurs reprises.

En discutant avec une infirmière, j'apprends qu'il y a peut-être une possibilité de me connecter à internet en wifi, il faut que je me renseigne à l'accueil du service.
Je reviens de l'accueil, malheureusement, il n'est actuellement pas possible d'accéder à Internet. C'était possible par le passé, mais le réseau avait été piraté. Alors ils ont mis fin à l'expérience... jusqu'à ce qu'ils trouvent un solution.

J'ai croisé Mme P dans le couloir, la coordonnatrice de transplantation hépatique. Elle vient à ma rencontre. J'en profite pour lui dire que je suis en attente de nouvelles sur mon sort... Elle me parle alors de la réunion de la veille et de mon cas qui a été évoqué. Les médecins refusent d'intervenir pour enlever les calculs biliaires ou pour poser une prothèse qui permettraient à la bile de s'évacuer. Cela me soulagerait, certes, mais ensuite, je ferai des infections. Car ce geste endoscopique nécessite de couper un sphincter, sphincter qui empêche justement l'arrivée de bactérie dans la zone hépatique.
Si ce geste doit avoir lieu, ce ne sera qu'en dernier recours. L'idéal est que je patiente jusqu'à la greffe. Pour m'éviter un temps d'attente trop long, qui pèserait sur ma santé, les médecins décident de demander à ce que je passe prioritaire pour la greffe. Ils ont donc rédiger un courrier expliquant ma situation et motivant leur demande, courrier envoyé à un comité d'experts, comité qui décidera ou non de m'attribuer des "points" supplémentaires pour me faire monter plus haut sur la liste d'attente. Mme P. me dit que la réponse devrait être connue d'ici une semaine, et que jusqu'alors, chaque demande de l'hôpital a toujours été acceptée. A chaque fois leur demande est motivée, ils n'abusent pas de ce recours. Le sérieux de leur travail est payant. Espérons que les experts accepteront cette nouvelle demande.

Un nouvel espoir vient de naître. Le moral vient de revenir !
Par contre, je crains devoir annuler mes vacances de Noël dans les Alpes. Des vacances avec un couple d'amis. Je voulais faire du ski, respirer l'air pur de la montagne. Au regard de ma fatigue, il serait plus prudent de remettre ça à l'an prochain.

Il est 18h passées, mon hépatologue, le docteur M, entre dans ma chambre. Je me réjouis de la voir. Elle me donne des explications sur mon état de santé actuel et sur la suite des opérations.
Les calculs obstruent de plus en plus le canal cholédoque (cf. schéma ci-dessous). La stagnation de la bile entraîne l'accentuation de la jaunisse, qui est un véritable coupe-faim ! Cela entraîne également une malabsorption des vitamines K et D. Que faire alors ? Il est probable qu'un chirurgien intervienne par voie endoscopique pour enlever ces calculs. Ils doivent encore en discuter dans les prochains jours. Cela me soulagerait un certain temps, mais ne réglerait pas définitivement le problème, car d'autres calculs viendraient obstruer à nouveau le canal.
L'idéal serait d'être greffé au plus vite...