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Il était un foie ...
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27 février 2010

Ma première permission

Je me sens mieux ce matin. J'ai mieux dormi, l'infirmière de nuit m'a pris la température, j'avais 37,4°C au milieu de la nuit. Puis, vers 8h30, 36,9°C !!! Je positive, je croise les doigts pour que tout rentre dans l'ordre.

A 8h, je suis obligé de réclamer mes anti-rejets, ne voyant rien venir. L'infirmière me les apporte à 8h20. Ce n'est pas la première fois qu'on me les apporte en retard. Il se trouve que sur l'ordinateur qui contient les dossiers des patients, l'horaire de prise de mon traitement est erroné ! Heureusement que j'ai toute ma tête et que je sais gérer mon traitement comme un grand...

Je demande à l'infirmière si l'on va m'enlever le reste des fils de la cicatrice. Elle n'y est pas favorable, prétextant qu'il vaut mieux attendre que la plaie soit bien cicatrisée. J'insiste un peu, dans la mesure où le médecin m'a dit qu'on pouvait les enlever. Elle me dit qu'elle repassera regarder tout ça tout à l'heure, mais qu'il n'y a pas de risque à attendre quelques jours... même si les fils seront plus difficiles à enlever si la cicatrisation est bien avancée !

Elle me demande si j'ai une permission ce week-end. Je lui dis que c'était prévu, mais comme j'ai eu une poussée de fièvre hier, je pensais que l'on me garderai sous surveillance. En plus, je n'ai pas vu de médecin hier, alors je ne sais pas du tout ce qu'ils comptent faire de moi. L'infirmière semble mécontente parce qu'aucun médecin n'est venu me voir hier, elle va alors étudier cette question avec le médecin de garde.

Vers 10h30, l'interne vient me voir, me demande comment je vais. Je lui réponds que je me sens mieux, que la température a baissé. Elle disparaît... Bon, une petite permission alors ? Affaire à suivre...

Le professeur M entre dans ma chambre peu avant midi. Il me demande comment je me sens. Il me propose alors une permission pour le week-end. Chouette !!! Je lui dis que c'est avec grand plaisir. Mais à la moindre alerte, il me demande de revenir à l'hôpital. Cela va de soi, je ne tiens pas à courir de risque.

C'est la deuxième fois que je rencontre ce professeur. Il m'avoue avoir beaucoup entendu parler de moi, que mon dossier a suscité quelques inquiétudes auprès de l'équipe médicale. J'imagine qu'il pense à l'attente de la greffe alors que mon état général se dégradait, puis à l'épisode récent de rejet.

Bon, oublions ça. Le soleil brille dehors. Je vais pouvoir revoir la civilisation, changer d'air. Cela me redonne le sourire. Ma mère vient me chercher dans l'après-midi, après avoir fait quelques courses pour moi, et je passe le week-end en famille, à environ une heure de l'hôpital.

L'infirmière m'apporte les médicaments dont j'ai besoin pour le week-end et une feuille récapitulative. Elle me dit que je n'ai pas beaucoup de médicaments à prendre. Je trouve que j'ai déjà une bonne quantité, mais je n'ai pas de point de comparaison. Généralement, les transplantés en ont bien plus, à cause du diabète et de l'hypertension provoqués par les immunosuppresseurs.

prescription

En début d'après-midi, j'ai la visite de ma tante V, de son fils G (mon cousin) et de sa femme C.
Il y a très longtemps que je les ai vu. Cela me fait vraiment plaisir de les voir, en dépit des circonstances. Ils se sont fait du souci pour moi, ma mère leur donnait régulièrement de mes nouvelles. Ils m'offrent de quoi lire (BD et romans). Ces cadeaux arrivent à point nommé, j'en suis à mon troisième et dernier roman que j'avais sous la main !!!

autorouteEnfin, ma mère et son compagnon G arrivent, je prends quelques affaires, laisse le reste dans l'armoire, fermée à clef. En route chez les parents de G pour un week-end pastoral.
La route est pénible, les secousses de la voiture à cause des aspérités de la route raisonnent dans mon ventre. Heureusement qu'll n'y a qu'une petite heure de route. En sortant de la voiture, je suis fatigué. Déjà envie d'aller me coucher !
Je mange vers 18h30, comme à l'hôpital, pour pouvoir prendre mes médicaments à 20h. Je suis heureux d'être sorti du cadre hospitalier. Une bouffée d'oxygène ! Le soir, je regarde un peu la télévision, et me couche vers 22h.

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