Rendez-vous chez le coiffeur

A la pesée, ce matin, le cadran affiche un petit 51 kilos. Je commence enfin à reprendre du poids !
Une prise de sang est réalisée, pour le dosage des anti-rejets.

J'ai bientôt terminé la lecture de mon quatrième roman, un polar sur fond de conspiration politique aux Etats-Unis : "Le bibliothécaire", de Larry Beinhart. Pas mal du tout. Mon père doit venir cet après-midi, je lui demande de m'acheter un livre de psychologie : "un psychanalyste sur le divan". Histoire de changer de lecture.

Après le déjeuner, ma soeur m'appelle pour prendre des nouvelles. Puis mes collègues M et F me passent un coup de fil. Ils sont désolés de ma savoir encore hospitalisé. Ils me trouvent en bien meilleure forme, au téléphone, plus énergique, plus vivant. Oui, c'est vrai que je me sens mieux, plus alerte, avec l'envie de sortir d'ici au plus vite !!! On déconne un peu et on se dit à bientôt.

A peine raccroché, mon téléphone sonne de nouveau. C'est ma compagne, qui m'apprend que ma voiture ne démarre plus, que le voyant du moteur est allumé. Il ne manquait plus que ça. SI c'est le moteur, ça craint. Je lui conseille quand même de vérifier la batterie. Il semble en effet que le problème vienne de la batterie. La voiture couche dehors et cela fait un mois qu'elle n'a pas été allumée. La batterie est très probablement déchargée. Ma compagne verra ce problème avec son père, qui a un chargeur de batterie.

13h45... je descends au salon de coiffure. La coiffeuse me demande si je peux revenir dans une demi-heure, le temps qu'elle finisse de coiffer une cliente. Elle a du retard. Bon, j'ai tout mon temps, je ne vais pas polémiquer.
Ma deuxième entrée est la bonne. La coiffeuse ne mettra pas plus de 15 minutes pour me couper les cheveux. Une coupe énergique, virile... à chaque coup de peigne, je crains qu'elle ne me plante les dents dans le crâne...Moi qui pensait que les malades pouvaient passer un bon moment au salon, qu'on prendrait soin d'eux, de leur cuir chevelu. Que nenni ! Ici, c'est du travail à la chaîne, clic clac, et voilà, le tour est joué.
La manière est désagréable, le résultat est correct, j'ai payé 17 euros.

En fin de journée, l'infirmière m'apporte mes médicaments. On m'augmente l'immunosuppresseur Prograf de 1 mg. J'ai une dose plus élevée que jamais, soit 4,5 mg de Prograf matin et soir. Bon sang, je n'aime pas ça... Un coup on le baisse, un coup on l'augmente.

Vers 23h, l'infirmière de nuit vient me prendre les constantes. Je demande si j'ai bien l'examen prévu demain, pour la pose du drain, si il aura lieu le matin... elle n'en sait rien et n'en trouve aucune trace sur l'ordinateur. Bizarre...
J'en profite pour lui demander pourquoi le dosage de Prograf change si souvent, un coup en hausse, un coup en baisse. Elle regarde les bilans sanguins, m'apprend qu'ils sont meilleurs, mais que le bilan hépatique n'est pas complètement dans les normes. Habituellement, le dosage est revu à la baisse, mais pas dans mon cas. Elle ne saurait m'en dire davantage, il me faudra poser la question aux médecins.

L'infirmière de dimanche soir dernier passe, comme prévu, prendre de mes nouvelles. Elle me l'avait promis, elle n'a pas oublié. Je lui explique donc ce qu'il m'attend demain.