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Il était un foie ...
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Il était un foie ...
11 mars 2010

Et une poche, une !

A 6h, l'infirmière de nuit vient me poser un tranule, pour l'examen. Elle me souhaite de quitter l'hôpital au plus vite. Si tout va bien, nous nous reverrons pas, assure-t-elle.

L'infirmière de jour passe prendre les constantes. Elle me demande si j'ai bien l'examen à faire aujourd'hui, elle doute que celui-ci ait lieu ce jour... car elle n'en trouve aucune trace. Abasourdi, je dis, avec un peu de fermeté et d'agacement, que j'aurais dû sortir le week-end dernier, que je suis coincé ici uniquement à cause de cet examen. Ma sortie en dépend. Alors s'il n'a pas lieu aujourd'hui, je vais me fâcher avec les médecins et je ne resterai pas un jour de plus. Je lui explique que c'est le docteur D qui m'a dit que l'examen aura lieu jeudi. L'infirmière pense alors qu'il ne devrait pas y avoir de problème, l'examen aura bien lieu.

psy_divanLe professeur D et le docteur D entrent dans ma chambre avec de quelques étudiants.
Le professeur D me dit qu'ils n'arrivent décidément pas à me faire sortir... mais que j'ai de saines lectures pour patienter, ajoute-il en voyant mon dernier livre de chevet : "Un psychanalyste sur le divan" (de JD Nasio, éditions Payo). Je lui dis que j'en suis à mon cinquième livre, que j'aimerai bien rentrer chez moi pour changer d'activités ! Il me confirme que l'examen aura bien lieu aujourd'hui.

Je l'interpelle sur le dosage de l'anti-rejet. Il me rassure en me disant qu'il n'y a plus aucune trace de rejet. Lorsque le dosage est revue à la baisse, c'est pour éviter que je ne sois immunodéficient. Quand la dose de Prograf augmente dans le sang, c'est un signe que le foie fonctionne mieux, qu'il élimine du coup plus vite les molécules du médicament. Il m'explique que le dosage fluctuera pendant plusieurs mois, que d'ici un an ou deux, j'aurai une dose bien plus faible, de l'ordre de 1 à 2 mg.
Me voilà (un peu) rassuré.

Il est 11h passées quand entre Mme V, la psychologue. Elle n'a pas pu venir la semaine dernière comme elle me l'avait dit. Je suis content de la voir, car je veux lui parler de ma nervosité des jours passés, de mon attitude à l'égard de ma compagne. Elle pense, comme moi, que j'ai besoin d'évacuer la tension de ces semaines passées et peut-être davantage la tension des jours passés à attendre impatiemment ma sortie. Nous n'avons pas pu nous étendre, car un infirmier est venu me chercher pour l'examen. Mme V me laisse sa carte professionnelle et me dit de la recontacter.

On m'emmène en lit, au sous-sol, pour la ponction sous scanner.
Tout se passe relativement bien. Une anesthésie locale, une seringue pour prélever un peu de liquide.
Le chirurgien, le docteur L, qui a participé à ma greffe, a tenu à être présent pour faire un premier diagnostic de cette petite complication post-greffe. Il me dit que le liquide s'apparente à de la lymphe, cela n'est apparemment pas une fuite biliaire. Comme mon hématome est très lent à se résorber, il décide de me poser une sonde avec poche pour évacuer le liquide. Il m'explique que je garderai la poche deux ou trois jours. Si plus rien ne coule, on me l'enlèvera, après avoir fait une échographie de contrôle. Et on me fera un nouveau scanner de contrôle dans une semaine. Je comprends alors que je vais prolonger mon séjour de quelques jours, ce qui ne me réjouit guère.

L'intervention s'est bien passée, mais j'avoue ne pas avoir aimé que l'on m'introduise cette sonde, c'est un geste un peu brutal, légèrement douloureux. Rien de bien méchant, certes. Mais impressionnant. Et il n'en faut pas beaucoup pour que je tombe dans les pommes. Je me sentais partir, l'ai signalé au personnel, qui s'est montré présent, rassurant, me demandant régulièrement comment ça allait. J'ai repris mes esprits.

A la fin de l'intervention, une douleur apparait, l'anesthésie locale disparaissant. Je respire doucement, la sonde et la douleur me gênant quelque peu. La poche se remplit bien bite, environ 200 ml, soit une petite canette de soda quand même ! Le liquide est jaunâtre.

poche1     poche2

On me remonte dans la chambre, il est 13h. Je dois éviter de bouger. Je réclame à l'infirmière un calmant pour la douleur. Mais mon dossier n'a pas été remonté, alors elle ne sait pas ce qu'elle a le droit de me donner... Il me faut patienter, souffrir en silence ! Finalement, je ne prendrai aucun analgésique, la douleur a diminué d'elle-même au bout d'une bonne heure, pour disparaître complètement au milieu de l'après-midi.

Je prends une collation vers 16h, mon déjeuner, qui avait été mis de côté. Ma mère m'apporte des viennoiseries, que du bonheur ! Une bénévole passe (des bénévoles passent régulièrement voir les patients, leur parler, leur proposer une boisson chaude, cela fait toujours plaisir). Ma mère et moi prenons un thé avec plaisir.

En fin de journée, je me déplace avec ma poche pour aller aux toilettes, avec précaution. Tout va bien, c'est un peu gênant, mais l'infirmière me dit que demain je pourrai bouger sans risque.

Le soir, j'éprouve toujours des difficultés pour m'endormir... encore plus avec la poche ! Impossible de ma mettre sur le côté, de bouger trop vite, sans ressentir une légère douleur. De même quand je respire, cela me gêne un peu.

Enfin, c'est l'histoire de quelques jours...

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