Qu'est-ce que le CMV ?
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus de la même
famille que l'herpès, le zona..., qui réside dans les glandes
salivaires. Il peut être présent à l'état latent pendant longtemps,
avant de se réveiller.
Facteurs déclenchants
Ce
virus a la particularité de diminuer les défenses immunitaires de
l'organisme suite à un traumatisme, un déséquilibre psycho-affectif, une
infection ou toute autre raison susceptible d'être à l'origine d'une
diminution des réserves énergétiques de l'organisme.
Pathologies
Le
CMV peut provoquer des maladies plus ou moins graves. Les nouveau-nés,
les immunodéprimés, les transplantés, les cancéreux, etc…, sont plus
exposés au réveil de ce virus.
Les infections causées par
cytomégalovirus peuvent se manifester par une fièvre, une pneumonie, une
hépatite et chez le nouveau-né par de graves lésions cérébrales et la
mort juste après l'accouchement.
Transmission
Le
CMV se transmet lors d'une transfusion sanguine massive, d'une
transplantation d'organe, ou lors d'un rapport sexuel.
Symptômes
Mononucléose : c'est le symptôme le plus habituel de l'infection à cytomégalovirus. La période d'incubation est de 20 à 60 jours. La maladie peut durer jusqu'à 6 semaines et se caractérise par :
- une fièvre élevée prolongée, avec frissons
- une asthénie (fatigue importante)
- des malaises de temps à autre
- des myalgies (douleurs musculaires)
- des céphalées (maux de tête)
- une augmentation de volume de la rate (splénomégalie)
- une éruption cutanée ressemblant à une scarlatine (5 % des patients)
- une jaunisse (5% des cas)
- une méningite
Infection congénitale (pendant la grossesse) : elle touche le fœtus.
Infection périnatale (à la naissance) :
atteinte probable de l'appareil pulmonaire.
Infection à
cytomégalovirus chez les sujets immunodéprimés :
- une hyperthermie prolongée (fièvre)
- des malaises
- une perte de l'appétit
- une asthénie (fatigue intense)
- des douleurs articulaires (arthralgies)
- des sueurs nocturnes
- des douleurs musculaires (myalgies)
Infection à cytomégalovirus chez les sujets transplantés :
- une fièvre
- une hépatite
- une pneumopathie
- une gastrite (inflammation des muqueuses de l'estomac)
- une oesophagite (inflammation des muqueuses de l'œsophage)
- une rétinite (atteinte de la rétine)
- une colite (inflammation du côlon)
Le risque est maximal au cours des quatre premiers mois
après la transplantation.
Analyse de sang : signes
d'infection à cytomégalovirus chez les sujets immunodéprimés et
transplantés.
- Leucopénie (baisse du taux de globules blancs)
- Thrombopénie (baisse des plaquettes)
- Lymphocytose (augmentation des lymphocytes)
- Perturbation de la fonction hépatique
- Insuffisance de fonctionnement des glandes surrénales
Traitement
- Ganciclovir (dihydroxypropoxyméthyle guanine ou DHPG)
- Foscarnet (phosphonoformate de sodium) dans les formes sévères, en cas d'immunodépression. Attention : le foscarnet est toxique pour les reins, il entraîne chute du taux de magnésium, du taux de potassium, du taux de calcium, des convulsions, des éruption de boutons... Il est administré en perfusion et nécessite une surveillance médicale stricte.
- Les globulines anti-cytomégalovirus semblent pouvoir diminuer les
surinfections.
Source : Vulgaris médical