Ah moi les gentilles infirmières !

Mon ambulancier m'appelle vers 11h30, il ne pourra pas m'emmener à l'hôpital, un problème de dernière minute, mais a trouvé un autre collègue, chauffeur de taxi, qui viendra me chercher.

J'arrive à l'hôpital, comme chez moi. En terrain conquis ! Direction les admissions, puis le 13e étage.
Je suis de retour, et l'accueil est fort agréable. Le personnel me salue chaleureusement et s'étonne de me voir à nouveau hospitalisé. On m'emmène jusqu'à ma chambre. J'ai un voisin de chambre, une personne âgée. Premier contact : il dort et ronfle.

Je défais rapidement mes affaires, réveille par mégarde mon voisin. J'ouvre l'armoire pour y mettre mes affaires, mon voisin s'exprime… je ne le comprends, il baragouine… je crois déchiffrer le mot "vestiaire"… a-t-il l'impression que je lui pique son vestiaire ? Dans le doute, j'ouvre l'armoire d'à côté, lui montre que ses affaires y sont rangées. Il cesse alors toute communication.

J'aperçois la psychologue dans le couloir, elle me voit et vient me demander ce que je fais là. Je lui explique ma situation, et lui dis que je pensais venir la voir lors d'un rendez-vous à l'hôpital. Elle me propose alors de se voir demain après-midi. Très bien.

L'infirmière M vient prendre mes constantes.
13,7 de tension, 87 de pouls et 37°3 de température. Tout est ok.

J'ai chaud, il fait chaud dans cette chambre. La porte est grande ouverte. J'ouvre la fenêtre pour avoir un peu plus d'air frais.
Ca sent mauvais, ça sent le tabac, bizarre… J'ai compris ! L'odeur provient du hall d'escalier (où fume en toute discrétion et illégalité le personnel fumeur de l'établissement). L'escalier est proche de la chambre. Bain de nicotine obligé. Fumeur passif pour quelques heures…

Je veux rentrer à la maison.

Un docteur vient m'examiner. Il me palpe, mon ventre est un peu sensible par endroit, mais pas douloureux. Je ne ressens plus de douleurs depuis une bonne semaine au moins. Je lui signale que, à certains endroits ma cicatrice est gonflée et rouge. Il me dit que ce n'est pas grave, s'il n'y a pas de pus. C'est une légère inflammation qui va disparaître.
J'en profite pour lui parler de la sensation désagréable de ne pas digérer de ces derniers jours. Il me donne deux explications possibles :
- la collection qui coule peut compresser l'estomac
- si en plus la bile fuit, il n'y en n'a pas en quantité suffisante pour digérer les graisses
Je comprends mieux maintenant cette gêne désagréable et à la limite parfois du vomissement.

L'infirmière M. me fait une prise de sang. La routine s'installe…