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Il était un foie ...
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29 avril 2010

Fin de mon séjour ?!

yeuxLa nuit fut épouvantable. Je n'ai pratiquement pas fermé l'œil de la nuit… enfin, disons que j'ai été réveillé à maintes reprises par mon voisin de chambre… je l'aurais étranglé… Mal de crâne en perspective…
Il s'est levé plusieurs fois pour s'asseoir, aller aux toilettes. Je peux comprendre qu'il soit souffrant, mais pourquoi "jouer" avec la lumière ? J'ai presque cru qu'il était toqué ou somnambule. Il allume sa lumière individuelle, puis celle de la chambre (attention les yeux…), puis l'éteint, la rallume, l'éteint, la rallume. Cela plusieurs fois dans la nuit.
Au bout d'une dizaine de fois, terriblement agacé, je lui demande ce qu'il fait avec la lumière. Il ne me répond pas, mais il cesse de toucher à l'interrupteur.

Le matin, l'infirmière me fait un prélèvement sanguin, pour le dosage d'anti-rejet.
La femme de ménage me reconnait, me demande ce que je fais là. Elle me dit, discrètement, que mon voisin de chambre est quelqu'un de pénible. Je ne dis rien, mais j'ai le même sentiment...

Mes paupières sont lourdes,  j'aimerais bien dormir, rattraper ma nuit. Mais mon voisin de chambre dort lui aussi, après la nuit agitée qu'il a passé... et il ronfle... Ecoutez par vous-même :

Vers 11h30, on vient me chercher pour l'échographie.
La radiologue est étonnée, il n'y pratiquement plus de trace de la collection. Rien à drainer. Elle appelle un hépatologue, le docteur D., pour lui annoncer la nouvelle. Il est lui-même bluffé. Il est vrai que les symptômes dont je me plaignais ont l'air de disparaître depuis deux trois jours. Finalement, pas de biopsie, rien, on me laisse tranquille. Je remonte dans ma chambre, il est 13h30, on me sert mon déjeuner et je peux sortir !

Super méga extra cool !!!
Vite, j'appelle l'ambulance. Mon père arrive, il avait prévu de passer me voir. Il est content que les choses s'arrangent d'elles-mêmes.

Comme convenu la veille, la psychologue vient me chercher. Je l'informe que je vais bientôt partir, il n'y a pas une minute à perdre ! Dans son bureau, nous parlons longuement, de mon retour à la maison et de la difficulté de reprendre le cours de ma vie et de retrouver une vie de couple sereine, de mes sauts d'humeur (qui fort heureusement disparaissent), des jours longs et monotones, du manque de vie sociale et professionnelle, de la déprime de ma compagne qui subit le contre-coup de ces longs mois de souffrance psychologique. Je profite de cet entretien pour évoquer une problématique qui resurgit avec cet épisode de greffe : la question du désir d'enfant.

fantomeJ'ai toujours dit que je ne voulais pas d'enfant. J'ai moi-même eu une enfance douloureuse à cause de la maladie. Et je ne souhaite à personne de vivre ça. Aussi, je n'ai absolument pas envie de transmettre mon patrimoine génétique défaillant. Enfin, à ces peurs s'ajoute le désir égoïste de vivre ma vie pleinement, sans contrainte (j'en ai déjà assez...), de rattraper le temps perdu, ces années d'enfance et d'adolescence vécu tel un zombie.
Nous convenons de nous revoir en juin, avec ma compagne pour évoquer ces différents sujets.

Lorsque je rentre à la maison, le chat m'accueille. Ma compagne n'est pas encore rentrée du travail. Je n'ai pas réussi à la joindre. Ce sera donc une totale surprise pour elle de me voir.

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