Une nouvelle complication

Une longue journée en perspective : examens bilans à l'hôpital. Je pars à 6h de chez moi, en VSL.

Arrivé à l'hôpital, on me fait le premier prélèvement sanguin. Il est 9 heures. Je prends ensuite mes anti-rejets. 20 minutes plus tard, le second prélèvement. A 10 heures, le troisième prélèvement.

Je me dirige ensuite en radiographie, pour mon écho-doppler hépatique.
L'examen est long, ce n'est pas habituel. La radiologue insiste… Elle me dit que l'artère hépatique a rétréci. Elle appelle mon hépatologue, pour la prévenir. Quelques minutes plus tard, je passe un scanner. Je les informe auparavant que l'injection du produit iodé me fait vomir. On m'administre alors un autre produit, plus ancien, car celui qu'ils utilisent depuis peu, plus récent, rend plus souvent malade les patients. L'examen se passe relativement bien, une envie de vomir qui est vite passée, sans reflux. Ouf' !

Le scanner confirme le diagnostic initial. Je suis un peu inquiet. Je remonte en hépatologie. Il est midi, on me prélève pour la quatrième et dernière fois du sang. J'ai rendez-vous à 17h avec mon hépatologue. Je patiente, je mange, je lis, j'écoute des podcats d'émissions de radio, je déambule dans les couloirs, je m'impatiente...

Il est 18h quand j'entre enfin dans le cabinet. Le docteur M, mon hépatologue, me dit qu'elle m'hospitalise dès ce soir. J'ai une nouvelle complication post-opératoire, peu fréquente, mais connue des médecins : une sténose au niveau de l'anastomose, c'est à dire un rétrécissement de l'artère hépatique au niveau de la suture. A cet endroit, les tissus ont souffert. Ils perdent de leur souplesse et se rétractent. Cela risque de se boucher si on intervient pas. Demain matin, on me posera donc un stent par artériographie, afin de rétablir le diamètre de l'artère hépatique. Je devrais rester deux - trois jours à l'hôpital pour surveillance avec des examens de contrôle.

Je descends au parking, où mon ambulancier m'attend. Je lui annonce la nouvelle et lui présente mes excuses pour le retour à vide… Il me souhaite bon courage et espère que tout se passera bien pour moi.

De retour au 13e étage, mon hépatologue s'occupe de mon dossier, me retrouve dans ma chambre, lit n°50. Elle me prescrit dès ce soir un nouveau médicament, un sachet de 160 mg de Kardegic par jour (un fluidifiant à prendre à vie à cause de cette nouvelle complication).

Mon voisin de chambre est sympathique. Il a été greffé il y a deux ans. Il a actuellement une complication au niveau des voies biliaires. Il me dit qu'il prend la vie avec philosophie ; il a de l'humour et est courtois avec les gens.