Pose d'un stent par artériographie

A 6 heures, l'infirmière m'apporte un rasoir et du savon. Je me rage les cuisses et les parties intimes, puis me douche. Prêt pour l'intervention. A 9 heures, on vient me chercher.

L'intervention est désagréable et douloureuse par moment.
Je suis allongé. Autour de moi un scanner, le personnel hospitalier, des écrans de contrôle. On m'injecte un anesthésiant dans la jambe. Et c'est parti ! On m'introduit un cathéter par l'artère fémorale pour remonter jusqu'à l'artère hépatique, afin de déposer à l'endroit voulu une sorte de ressort, un stent (petit tube constitué d’un fin treillis métallique), qui empêchera l'artère de diminuer de diamètre. Près d'une heure plus tard, on me recoud l'artère, je sers les dents.
Je peux souffler, c'est terminé. J'ai pour consigne de garder la jambe à l'horizontale pendant 24 heures, de ne pas la plier et de ne pas m'asseoir. Seule la position semi-allongée est autorisée.

L'après-midi, ma compagne et son père sont à mes côtés. Ma compagne m'a apporté mes affaires. Je suis content de les voir. Je leur raconte mes misères de ce matin. Ma mère nous rejoint ensuite, elle m'apporte de la nourriture, des bonbons...

Je réalise qu'aujourd'hui, le 22 juin, c'est la journée nationale de la greffe et de réflexion sur le don d'organe. J'avais prévu d'envoyer un mél à mes amis et collègues pour leur rappeler à quel point ce sujet est important, et leur demander de relayer l'information. C'est raté, je suis coincé à l'hôpital à cause d'une complication post-greffe. Le comble !

Je reste allongé, la jambe droite quasi immobile. Je bouge les orteils de temps en temps. Vivement demain midi, que je puisse à nouveau me lever et marcher.