Un épisode de rejet du greffon

A nouveau une nuit blanche et fiévreuse... Cela me pèse de plus en plus, physiquement et moralement.

Malgré la biopsie prévue aujourd'hui, je peux manger. Je prends donc avec plaisir mon petit-déjeuner et à 11h, le docteur H vient me faire la biopsie, entourée d'étudiants.

Une anesthésie locale, et en quelques secondes l'intervention est terminée. Indolore.
Le hic, c'est que je dois rester deux heures immobiles, couché sur le côté (pour faire un point de compression), puis quatre heures de plus encore allongé. Les deux premières heures sont les plus difficiles, j'ai une douleur qui remonte dans l'épaule. Très désagréable. Le médecin m'avait prévenu, je peux avoir mal jusque dans le dos. Si besoin, on me donnera des calmants.
Après ces deux premières heures, je mange, un peu, à la romaine (en position semi-allongée).

L'après-midi me semble longue. Je veux bouger !!! Je dois utiliser un récipient pour uriner. Heureusement que ma soeur et mon père sont venus me rendre visite. Cela me distrait un peu.

A 17h, le docteur me donne les résultats de la biopsie. Ils ont découvert un phénomène de rejet. Ils vont donc adapter le traitement, augmenter le dosage de Prograf (4mg matin et soir), ajouter un autre anti-rejet (Cellcept, 1g matin et soir) et me donner un bonus de corticoïdes par perfusion (Solumedrol, 50 mg dès ce soir). Cette situation m'inquiète, je demande au médecin si c'est grave. Elle me dit que non, que cela ne veut rien dire quant à la survie du greffon.

L'infirmière vient ensuite me donner les corticoïdes, qui risquent de m'empêcher de dormir cette nuit. Il ne manquait plus que ça ! Elle tentera également de me rassurer. Tout devrait rentrer dans l'ordre dans quelques jours. Je croise les doigts.