Ma deuxième permission : retour à la maison
La nuit fut meilleure que les précédentes. En fait, je dors mieux la fenêtre ouverte, il fait trop chaud dans la chambre.
Ma valise, préparée de la veille, m'attend. L'ambulancier arrive à 9h30. Je lui demande de patienter un peu, mon petit-déjeuner arrive seulement. Il en profite pour aller à l'accueil, récupérer les papiers nécessaires pour ma sortie et la prise en charge du déplacement. A 10h, nous partons. J'arrive à la maison pour le déjeuner, ma compagne vient à ma rencontre, lorsque je sors de la voiture. Il fait beau. De belles retrouvailles, inespérées.
Ma soeur nous ramène notre chatte en début d'après-midi, mais il y a un souci. Elle a vomi un vers... Ma compagne l'emmène en urgence chez le vétérinaire, qui vermifuge le chat. Ma compagne lui explique ma situation, la nécessité de vivre dans un lieu sain. Le vétérinaire la rassure, on peut garder le chat à la maison. Evidemment, je dois me laver systématiquement les mains, après l'avoir caressée.
Ma soeur me conduit au supermarché, j'ai besoin de faire quelques courses, prévoir un repas pour demain soir, au cas où j'arrive en retard à l'hôpital, je m'achète également des bonbons et le programme télé de la semaine. Si je dois encore passer une semaine au CHU, autant que ce soit dans de bonnes conditions ! Au supermarché, quelques personnes me dévisagent... il est vrai que je marche péniblement, le pas hésitant, le dos vouté, maigre comme un anorexique. Je me sens mal à l'aise. Cette petite sortie me prouve aussi à quel point je suis faible. Il me sera ensuite difficile de monter et descendre les marches de la maison. Impossible d'ailleurs de les monter deux par deux.